dimanche 16 novembre 2008

- Penser et représenter l'Europe -

La conférence qui avait pour thème penser et représenter l'Europe, a
pu montrer par différents intervenants très intéressants que l'Europe
que l'on veut construire peut être très différente. Sur la définition
même de l'Europe, des questions se posent ; est-ce une Europe grâce à
la géographie, auquel cas l'Islande n'en ferait que partiellement
partie en ce que la dorsale sous marine divise le pays en deux, d'un
coté l'Islande serait européenne, de l'autre non et qui pose le
problème bien connu de la Turquie. L'Europe serait-elle en revanche
définissable grâce à l'unité de la culture, de l'histoire et de la
langue qui devrait la caractériser ? Ne pourrait-elle pas être une
construction pour contrer quelque chose d'autre, l'Europe d'Adenhauer
a par exemple été construite contre le marxisme.
Après cette question de définition de l'Europe, se pose la question de
ce que l'on veut faire de cette Europe, c'est une question qui découle
de la première. En effet, pour les Etats-unis, l'Europe est vue comme
le vieux continent et pour les Chinois comme un bloc. La question est
de savoir non seulement ce que pensent les autres pays, non européens,
de l'Europe mais ce que veulent les européens eux mêmes. Or ces
derniers ne le savent pas eux-mêmes, une hésitation entre l'Europe
politique, sociale ou économique est toujours présente et freine
l'établissement de cette Europe qui fonde pourtant tant d'espoirs.
L'Europe nous apporte des avantages évidents, avec par exemple les
syndicats européens, ou la création de l'Euro qui permet aujourd'hui
de faire face à la crise financière que l'on connait, l'Euro a permis
que les pays européens qui y adhèrent ne coulent pas les uns après les
autres, ou du moins pas tout de suite. Les apports que l'on peut
actuellement constater ne sont malheureusement plus suffisants
aujourd'hui, chacun attend quelque chose de l'Europe et cette chose
n'est jamais la même. Au niveau national, les pays n'attendent pas la
même chose de l'Europe, on peut par exemple penser à l'exception de la
Grande Bretagne, bénéficiant toujours d'un statut particulier, mais à
l'intérieur même des pays, les citoyens n'attendent pas la même chose
de l'Europe. On en arrive à une incompréhension de l'Europe qui mène à
un refus de son évolution comme en témoigne le refus de ratification
du traité constitutionnel par plusieurs pays et le refus de
ratification du traité de Lisbonne par l'Irlande. La construction
européenne est donc nécessaire mais très difficile d'autant plus si
l'on ne cesse d'ouvrir les portes à cette union de pays.
Les intervenants ont été très intéressants et complets dans leurs
interventions, ils ont bien définis les problèmes contemporains que
rencontrent les citoyens européens mais n'ont pas pu apporter de
solution puisque c'est à chacun de s'intéresser à l'Europe et de se
forger une idée sur elle, de savoir ce que l'on en attend d'elle pour
permettre une évolution et une action européenne. C'est ensuite du
rôle des politiques de mettre en œuvre la volonté de la nation; de
l'unifier, pour pouvoir représenter cette vision internationalement.
C'est ainsi que l'Europe pourra se construire et être aussi efficace
que tout le monde le souhaite !