jeudi 16 octobre 2008

L'affiche des Rendez-vous de l'Histoire :

Les affiches des Rendez-vous de l'Histoire sont traditionnellement assez énigmatiques, le sens de l'image étant loin d'être explicite.
Entre une cuirasse féminine (Les femmes dans l'Histoire, 2004) ou encore un personnage dont la tête est remplacée par une télévision (L'opinion: information, rumeur, propagande, 2007), ces affiches ont tendance à laisser perplexe. Mais au fond, n'est ce pas précisément
l'effet recherché ?
N'oublions pas que les RDV de l'Histoire sont là pour éclairer le public sur l'actualité ou des points d'histoire mais aussi (et surtout) pour soulever de grandes questions et problématiques qui touchent à notre monde contemporain et à
l'actualité.
En faisant le choix délibéré d'une iconographie quelque peu mystérieuse et au message implicite, les organisateurs rendent compte à la fois de l'esprit des rdv, mais poussent également le spectateur à se poser des questions sur le premier lien entre lui et les rdv (l'affiche) et le rapport entre le sujet et l'iconographie choisie.
Cette année, le thème abordé pour les 11ème Rendez vous de l'Histoire est « Les Européens ». Tentons de décortiquer étape par étape cette nouvelle affiche afin d'en déceler le ou les messages.


Que voyons nous ?


Sur un fond gris, se détachent un homme de dos et des inscriptions. La typographie employée met en avant le mot « Européens » qui est en grands caractères. Voilà un premier indice de
taille qui nous donne le sujet des Rendez-vous. Mais malgré tout, cet indice reste vague... Ces « Européens » sont-ils les citoyens de l'Union Européenne ou les habitants du continent européen ? Mais continuons notre brève description. Sous ce texte, l'homme aux cheveux gris tronqué au bas du dos porte un T-shirt du même bleu que celui utilisé pour les inscriptions et sur lequel sont dessinées douze étoiles jaunes en cercle. L'homme agrippe de ses deux mains ce vêtement comme pour le retirer laissant apparaître la peau de son dos, impliquant sa nudité sous ce T-
shirt.


Qu'est ce qui est représenté ?


On reconnaît rapidement le logo de l'Union Européenne sur le T- shirt de l'homme. Celui-ci est alors citoyen de l'UE. Par association, nous pouvons donc en déduire que le thème des « Européens » traite non pas des habitants du continent, mais bel et bien de ceux de l'Union
européenne.


Qu'est ce que cela signifie ?*


Ce T-shirt est la marque de son identité européenne. Il le porte sur sa peau nue, sur ce qu'il est déjà. Or, il a déjà une identité première, son identité nationale. Ainsi, il possède plusieurs
« couches » identitaires qui se superposent les une aux autres : d'abord son identité nationale, puis son identité européenne qui s'ajoute artificiellement à ce qu'il est « naturellement » ou plutôt premièrement. On conçoit donc facilement que ces rdv poseront cette année la question de l'identité européenne et de son rapport à l'identité nationale des différents peuples qui composent l'Europe. Quelle identité prime sur l'autre ?
Mais une autre question semble être posée. Cet homme ne se contente pas de porter ce vêtement, il semble surtout le retirer. Peut-on interpréter ce geste comme un renoncement à l'Europe alors que se pose aujourd'hui une crise (ce mot semble décidément en vogue ces temps-ci) entre les Européens et l'Union européenne qui semble marcher sans eux et ne semble plus la leur (si elle l'a déjà été).
En outre, en plus de poser le problème de l'identité européenne, cette affiche pose un autre problème, peut-être plus terre à terre, qui est celui de l'identité de cet homme sur l'affiche. On ne distingue pas son visage, ce qui fait ainsi de lui un être anonyme, presque quelconque. Et si cet homme c'était vous ? Car en effet, ne pas montrer le visage d'un personnage incite le spectateur à s'identifier à celui ci.
Cet anonymat pousse ainsi à se poser la question de qui est européen, qui sont les Européens... et chercher un peu plus qui nous sommes et tenter de définir notre identité commune.



Cette affiche vise donc à pousser le spectateur à s'interroger sur les questions qui seront abordées au cours des Rendez vous de l'Histoire , questions qui seront finalement le fil rouge de
l'événement. Il aura suffi d'une image ou d'une iconographie finalement plutôt minimaliste et simple (par la forme) pour pousser le spectateur à réfléchir sur sa propre identité et sa place en
Europe.


Julie

* ceci est une interprétation parmi d'autres possibles.

Compte rendu sur la place de l'Histoire dans la presse


A travers l'étude et la comparaison de deux quotidiens nationaux, nous allons tenter d'étudier la place de l'Histoire au sein de l'actualité.

Le Monde et Libération sont tous deux des quotidiens nationaux, différents par leur ligne électorale et le public visé.
Le Monde est un journal souvent qualifié de centriste qui s'adresse à un public concerné non seulement par l'actualité mais aussi par la Culture. Libération en revanche est un journal plutôt orienté à gauche et majoritairement tourné vers l'actualité. Ces deux journaux se servent de l'Histoire comme d'un élément de contexte, d'un facteur d'explication.
Par exemple, dans certains articles, les journalistes débutent leur analyse par un rappel contextuel qui contient des données historiques. C'est ce qui se passe actuellement avec la crise économique que le monde traverse. Certains journalistes tentent de faire le lien entre la crise actuelle et les grandes crises économiques qui ont marqué l'Histoire comme celle de 1848, ou plus proche de nous, celle de 1929. Toutefois, nous sommes forcés de constater que le Monde laisse une part plus importante à l'Histoire à travers une rubrique qui lui est entièrement consacrée.
On remarque d'autre part que les quelques points historiques abordés dans ces deux journaux ne sont pas forcément explicités, ni étayés, ni mis en valeur. Ceci implique donc de la part du lecteur une certaine culture historique. Peut-on alors parler d'une certaine forme d'élitisme ?
De plus, il est intéressant de constater que le journal qui consacre un de ses numéros aux historiens est celui qui accorde généralement le moins de place à l'Histoire. Il faut donc s'interroger sur les raisons qui ont poussé Libération a réalisé ce numéro spécial.


Libération a en effet fait un choix osé bien que l'expérience ait été tentée en partie l'année dernière.
Le journal avait alors laissé plus de place aux historiens en confrontant face à l'actualité leurs réactions à l'analyse des journalistes. Il convient donc de s'interroger sur le bilan de l'année précédente, de même sur les intérêts que tirent de cette expérience à la fois le journal et les historiens. Nous pouvons également nous interroger sur l'organisation même de cet événement, à savoir qui et a choisi ce numéro spécial et comment ? Qui a choisi les historiens ? Parmi eux, certains ont-ils été écarté ? La coopération entre les journalistes et les historiens a-t-elle été aisé ? Cela a-t-il perturbé la vie du journal ? Cette coopération a-t-elle été enrichissante ? Cela a-t-il remis en question le rôle de chacun mais aussi la place de l'Histoire dans la presse ?

L'observation de l'élaboration du Libé des Historiens ainsi que nos rencontres avec certains des participants nous éclairerons probablement sur ces interrogations.







Albin, Sophie, Marie Maxime, et Julie

Journal de Bord

7h40 : RDV à la gare de Tours... la tête dans le brouillard !
7H40, c'est tôt pour des étudiants !

7H53 : L'inspiration fuse, on chauffe les stylos !

7H54 : ça chauffe dans le wagon ! Une raleuse femme nous interpelle : « Pourriez vous vous taire quand on aura démarré ? Y'en a qui travaillent ici ! »
Et nous, on tricote ?

7H57 : refroidis et encore embrumés (mais toujours aussi motivés), nous essayons tant bien que mal d'organiser nos idées pour la journée.

8H55 : Arrivée à Montparnasse !!!
Bousculés par les voyageurs pressés d'aller travailler, nous apercevons la prof' sur son 31 !
Jeans et Convers avec les journalistes de Libé et de france 3 : à éviter.

9H00 : Tous dans le métro, direction République !
Confidence (pour confidence) : Mme Crouzet nous confie son anxiété et avoue qu'elle a beaucoup préparé son sujet.
De l'autre coté du mirroir : dur, dur d'être étudiant ! (héhéhé !)

9H30 : Arrivée à Libé !
SURPRISE : Libé est un parking !


9H32 : On nous fait patienter. Le stress monte.
ATTENTION ! Bon plan : Libé gratuit à Libé (chut....)

9H40 : Visite guidée de Libé par la prof': le concept de l'ancien parking, c'est sympa et original.
Et c'est ludique (si, si !)
Étape INMANQUABLE : la cafétéria avec une vue à 360° sur les toits de Paris et ses grands monuments.... ainsi que le beau nuage de pollution.


9H50 : Nous sommes présentés au directeur délégué de la Rédaction, Didier Pourquery.

10H00 : Les choses sérieuses commencent : conférence de rédaction animée. Didier Pourquery tente tant bien que mal de canaliser les différentes énergies !


11H00 : Nous accédons au Saint des Saints : Le bureau du rédacteur en chef où nous sommes accueillis pour interviewer Didier Pourquery.

11H30 : Réunion pour les pages Événements.

12H30 : Déjeuner sur la terrasse
Albin se dévoue.... le Making off est raté...

13H30 : A LA RECHERCHE DES HISTORIENS ET JOURNALISTES PERDUS (quand c'est pas les uns, c'est les autres)

« -Vous qui êtes journaliste....
-Heu... non. Moi je suis historien...
-Oups ! Pardon Monsieur d'Almeida ! »


15H45 : LE PARKING INFERNAL : Mais où est la sortie ???

16H00 : Un dernier coup d'œil au parking... Retour à la réalité : on a été des privilégiés.

16HO5 : Nous déambulons dans Paris et nous profitons de la Capitale.

18H00 : Retour au bercail !
A peine portés par nos jambes, mais tellement euphoriques après cette expérience... on ferait bien ça tous les jours.


Marie Maxime, Sophie, Julie et Albin...




... fatigués mais ô combien heureux !