mardi 4 novembre 2008

"qu'est ce qu'une vraie réforme?": compte rendu

Sur un sujet politique comme celui là, deux hommes politiques ainsi
que deux historiens étaient invités à discuter. Jean Philippe Genet,
un des historiens, a pris la parole en premier pour définir ce
qu’était une réforme, étymologiquement et historiquement. Les trois
autres intervenant ont successivement pris la parole ensuite pour
donner leur définition de la réforme.
Les deux hommes politiques invités ont tenté de défendre et de faire
valoir leurs réformes, plus ou moins récentes ; le RSA pour Martin
Hirsh et le prix unique du livre pour Jack Lang, comme des réformes et
non pas des réformettes. Les deux historiens avaient quant à eux,
comme souvent dans les questions d’actualité, le pouvoir d’approuver
et d’appuyer les exemples et idées développées par des références
historiques.
Le débat s’est clos par une conclusion très juste selon laquelle il
n’est pas du ressort du politique qui fait la réforme de dire qu’elle
sera une réforme ou une réformette. Ce pouvoir incombe à la seule
société qui l’acceptera réellement ou non et la mettra en oeuvre ou
non. Même si certains autres éléments sont à prendre en compte comme
la fenêtre d’opportunité que le politique guette pour réformer, c’est
la société et le peuple qui a le dernier mot sur l’efficacité et le
poids d’une réforme. Ces affirmations ayant été formulées par des
hommes politiques que l’on pourrait « d’hommes sur le terrain », des
historiens qui sont vus comme des hommes de référence qui
réfléchissent intelligemment sur les questions actuelles avec l’aide
de leurs références historiques et par moi, étudiante lambda,
citoyenne, ces affirmations peuvent donc être vues comme réalistes et
véritables. N’est ce pas ?

Compte rendu personnel de la rencontre d'historiens au journal Libération

Pour quatre jeunes étudiants comme nous l'étions, cette journée passée
à Libération a été vécue, du moins en ce qui me concerne, comme un
véritable privilège. La possibilité de voir comment se rédige un
quotidien, d'entrer dans les coulisses de sa mise en forme et de
pouvoir discuter avec ses auteurs a été très enrichissant.
Bien que cette édition ait été spéciale, l'élaboration du journal
reste la même, ainsi que les bureaux, les journalistes et l'ambiance!
Mon a priori sur les journalistes qui était de les voir comme des
gens dynamiques, ouverts et travaillant dans l'urgence, toujours sur
les chapeaux de roues s'est confirmé. Ils m'ont en plus montrée une
grande ouverture d'esprit par leur acceuil de jeunes étudiants tout à
fait novices en matière journalistique puisque deux d'entre nous sont
juristes, une historienne et une autre historienne de l'art ainsi que
d'historiens pour cette édition spéciale. Ils ont laissé à ces
historiens leurs bureaux, chaises et ... plumes!
Les bureaux de ce grand quotidien m'ont un peu surprise de prime abord
avec ce grand "openspace" qui permet à une vingtaine de journalistes
de travailler dans le même bureau. Cet espace non cloisonné donne
naissance à n brouhaha, à un bruit de fond qui rend l'atmosphère trés
décontractée et agréable pour les visiteurs mais probablement beaucoup
moins pour les historiens qui, probablement habitués aux bureaux
individuels ou aux bibliothèques, ont du trouver difficile de ce
concentrer dans de telles conditions.
Notre interview avec Didier Pourquery a été enrichissante et détendue,
rencontrer le directeur adjoint à la redaction d'un des plus grands
quotidiens nationaux n'est pas donné à tout le monde, mais rassurez
vous, nous avons conscience de la faveur qui nous a été accordée!