PETITE INTRODUCTION...
"Nonfiction", "Mediapart" et "La Vie des Idées" sont trois sites internet qui traitent de l’information et de l’actualité aussi bien française qu’internationale.
Souhaitant faire un journalisme de qualité ouvert sur les débats d’idées internationaux, ces sites relatent chacun à leur manière l’actualité mondiale mais également les avancées intellectuelles pluridisciplinaires.
Il s’agit donc d’offrir au lecteur « le meilleur de l’information » ("Mediapart") et de combler le manque d’exigence de la presse papier. Souhaitant recouvrir tous les domaines possibles, ces trois sites proposent une offre variée et commentée de l’information. S’appuyant sur différents appareils critiques, le lecteur est amené à développer sa propre opinion au regard de l’actualité politique, économique, historique, littéraire ou encore artistique.
Voyons comment ces trois sites traitent l’information.
1- MEDIAPARTwww.mediapart.fr
"Mediapart" est un journal d’information générale, indépendant et participatif fondé par le 16 mars 2008 par quatre journalistes, François Bonnet, Gérard Desportes, Laurent Mauduit et Edwy Plenel. C’est ce dernier qui est directeur du site.
"Mediapart" a pour but de donner « le meilleur de l’information ». Les articles sont rédigés par des journalistes indépendants, de générations et d’horizons différents. Un lien met en ligne la photographie et la formation de l’auteur, ce qui confère une certaine crédibilité à l’article.
La partie gauche du site s’intitule "Le Journal" et fait état de l’information actuelle et pluridisciplinaire et la partie droite qui s’intitule "Le Club" est consacrée uniquement au public. Celui-ci monnayant un abonnement peut recommander et commenter des ouvrages, créer un blog et animer un réseau social.
Le site est clair et sa présentation est analogue à celle d’une page de journal. Certains articles sont mis en exergue (par le caractère de leur police ou une photographie plus imposante) car ils sont considérés comme plus importants.
Le choix des sujets est plutôt porté sur l’actualité, l’économie, l’international, la culture et les idées. Les lecteurs abonnés sont invités à faire des critiques d’ouvrages tout en respectant une charte déontologique. Le public visé est jeune (tranche des 20-30 ans) de l’aveu même de l’équipe du site.
Les principaux actionnaires étant les quatre fondateurs (détiennent 60% du capital), le site est donc indépendant.
2- LA VIE DES IDEES www.laviedesidees.fr
"La vie des Idées" est un « magazine international d’analyses et d’informations sur le débat d’idées crée par un groupe d’intellectuels interdisciplinaires » dont le directeur est Pierre Rosanvallon.
Ce site retranscrit des « informations de qualité sur la vie intellectuelle et l’actualité française et internationale, sur les grands enjeux de notre temps sous formes d’essais, d’analyses courtes ou bien de discussions publiques accessibles à tous » (site gratuit).
"La Vie des Idées" est le site le plus clair. Un grand bandeau orangé signale le titre du site ainsi que les principales rubriques (Idées du Monde, Essais et Débats, Livres et Etudes, Books and Ideas). En-dessous, un autre bandeau de couleur noir (bien visible grâce au contraste avec le bandeau orangé) indique les rubriques liées en majorité à l’actualité (politique, économie, culture et médias, international, histoire).
La page d’accueil du site est occupée uniquement par les critiques de livres. Les critiques sont faîtes par l’équipe, le site n’est donc pas participatif. Il s’adresse plutôt un public averti et instruit. Les critiques sont très approfondies et une bibliographie est mise en ligne « pour aller plus loin ». Comme pour "Mediapart", la formation du critique est accessible au lecteur.
C’est un des seuls sites qui possède des articles en plusieurs langues.
3- NONFICTIONwww.nonfiction.fr
La rédaction du site "Nonfiction" est dirigée, depuis octobre 2007, par Frédéric Martel mais depuis octobre 2008 Jérôme Cuny est le directeur général du site.
Les objectifs du site sont clairs, il s’agit en premier lieu de faire un « journalisme intellectuel de qualité » créé par la jeune génération de « chercheurs, journalistes, militants politiques, syndicaux et associatifs, chefs d’entreprises, créateurs de sites internet » mais aussi maîtres de conférences et doctorants.
« Ce journalisme intellectuel de qualité » prend appui sur les sciences humaines et sociales afin d’éclairer de la manière la plus exhaustive l’actualité.
Le second objectif est de réconcilier l’écrit et l’internet. Le terme Nonfiction et le logo ont été choisis dans ce but. En effet, le nom du site évoque son domaine d’activité, c’est-à-dire le traitement de tout ce qui est réel (essais, documents et articles d’idées) et le logo représentant
le pointeur d’une souris trempé dans de l’encre évoque également ce besoin de lien entre le papier et le numérique.
Enfin, "Nonfiction" souhaite prochainement avoir une portée universelle notamment à travers la traduction du site dans tous les pays. Cet internationalisme transparaît justement dans le choix du nom du site qui est facilement traduisible dans plusieurs pays et le logo universel.
Bien qu’améliorée le 28 Septembre, l’ergonomie de la page d’accueil est pour le moins désordonnée. Un surplus d’informations, de publicités et de bandeaux interactifs confère à "Nonfiction" un manque de lisibilité. Le lecteur ne sait plus où se diriger à travers cet amas d’informations, d’images et d’annonces google de toutes sortes.
Le programme de "Nonfiction" qui se veut sérieux et de qualité perd donc une certaine crédibilité.
Néanmoins, une fois le fonctionnement du site appréhendé, on remarque la division en deux parties. La partie gauche de la page est consacrée à l’actualité et la partie droite à la critique des livres. Le lien entre l’actualité et les sciences humaines et sociales est donc mis en valeur par cette bipolarisation.
Dans la rubrique "actualité", les titres sont en caractère gras pour plus de visibilité et chaque article est séparé par un saut de page matérialisé par une ligne noire. De même, dans la rubrique "critique des livres", chaque domaine se distingue par un cadre de couleur différente. Des photographies pertinentes en rapport avec les sujets accompagnent ces deux rubriques.
De plus, depuis le 28 Septembre, la recherche avancée est désormais possible et de nouvelles rubriques comme les articles les plus lus, les derniers dossiers (en bas du site) donnent une plus grande visibilité, une plus grande longévité mais surtout une plus grande crédibilité scientifique au site.
"Nonfiction" est un site qui traite toutes sortes de sujets et d’époques différentes pour un public plutôt diversifié et jeune. Les partenaires du site, Fnac et Allociné.com, les publicités pour sites de rencontres ou emploi pour jeunes diplômés cherchent plutôt à attirer un public jeune.
Quoiqu’il en soit, "Nonfiction" est un média participatif où le public à une place privilégié. En effet, chaque lecteur peut critiquer, discuter d’un article ou d’un ouvrage. Cette interactivité confère un aspect dynamique au site. La critique pour être validée doit respecter certaines règles (rubrique "disclaimer"). Elle doit d’abord avoir une certaine forme (entre 4500 et 12 000 signes, impartialité, délai maximal de cinq semaines) mais elle doit aussi respecter la charte de déontologie mise en place par l’équipe du site pour éviter tout dérapage d’ordre linguistique (langage grossier, abrégé, propos racistes, xénophobes…) et éthique. Selon cette charte, la personne faisant la critique ne doit pas avoir de relations personnelles ou professionnelles avec une personne du site et le critique ne peut pas faire parti du comité de rédaction.
Enfin, en ce qui concerne plus particulièrement les "Rendez-vous de l’Histoire", le site a fait paraître un article sur le festival le 7 Octobre dernier. Cet article faisait référence à celui de Jean-Noël Jeanneney intitulé "Le secours de Clio" paru dans Le Monde la veille. Un lien amenait le lecteur à l’article du président du conseil scientifique du festival où l’auteur mettait en scène la muse de l’Histoire parlant à des économistes, théologiens, juristes, géographes…
L’article paru sur "Nonfiction" était accompagné d’une photographie représentant une statue de Clio.
Cet article sur les "Rendez-vous de l’Histoire" est un parfait exemple montrant les objectifs du site et la manière dont les sujets sont traités. En effet, l’article est accessible à tous (vulgarisation), un lien permet d’approfondir le sujet pour les lecteurs qui le souhaitent.
On peut donc dire que "Nonfiction" est un site qui se veut accessible à tous tout en ayant une information de qualité. Sa pluralité et sa variété fait sa force mais aussi sa faiblesse. En effet, le site fournit de multiples informations mais en même temps c’est cette multiplicité qui peut faire fuir le lecteur en quête d’informations capitales et surtout en quête de clarté.
INTERVIEW A FRANCOIS QUINTON
Voici « l’interview » que nous avons réalisé auprès du responsable du pôle Histoire du site internet « nonfiction.fr », monsieur François Quinton, pour mieux nous éclairer sur le rôle de ce site :
-Tout d'abord, vous concernant, nous aimerions connaitre votre âge et votre formation antérieure qui vous a permis d'atteindre ce poste ?
J'ai 26 ans. Je suis diplômé de l'IEP de Rennes et ancien étudiant de Rennes-II en histoire, où j'ai préparé les concours avant d'atterrir à nonfiction.
-Pourquoi avoir choisi le titre de « nonfiction » comme titre du site ?
C'est une référence à la catégorie "fiction" / "nonfiction" qui prévaut dans les pays Anglo-saxons, en Europe du Nord, etc. C'est le seul terme qui permettait de désigner tous les types de livres que le site traite.
-Quels ont été les motivations, les buts, les objectifs et les moyens qui vous ont poussés à la création de ce site ?
Le constat de départ est la (trop) petite part consacrée aux essais dans les pages littéraires des journaux, et même sur Internet. Aux Etats-Unis existe la "New York Review of Books", en Angleterre le "Times Litteray Supplément" qui ont cette vocation. Il n'y a pas d'équivalent en France. L'idée est donc de s'inspirer de ces modèles, qui proposent des recensions détaillées de livres dans beaucoup de domaines. Il y a donc l'ambition de pouvoir valoriser les essais, mais aussi deux autres idées : permettre à des "jeunes" d'écrire, et assainir le milieu de la critique littéraire en évitant les renvois d'ascenseur et en indiquant les liens pouvant exister entre un critique et l'auteur/éditeur du livre qu'il traite.
-Pourquoi avoir choisi une présentation en deux pôles majeurs (actualité des idées et critiques de livres)?
Par ce que le site a un double objet : 1) la critique d'essai, et 2) le suivi de ce qui fait la vie de l'édition, des idées, des intellectuels, etc.
-Comment s'organise l'équipe autour du pôle Histoire?
Je coordonne le pôle histoire avec Martin Messika, qui vient de soutenir son M2 à la Sorbonne. Nous informons l'équipe des livres à paraître, nous transmettons les demandes de service de presse puis relisons les articles.
-Qui écrit les articles et comment sont-ils choisis? Quel lien avec l'actualité exploitez-vous?
Deux possibilités : soit l'auteur est à la rédaction permanente, soit c'est un de nos rédacteurs. Ils sont repérés par l'un ou l'autre, ou les deux. Il s'agit d'abord de voir s'ils rentrent bien dans ce que nonfiction fait, c'est-à-dire qu'ils sont bien en lien avec la vie de l'édition, des idées, des intellectuels, etc. Ensuite : voir qui peut faire un petit compte-rendu. Il y a une variable importante : une tribune qui paraît dans un quotidien, si elle est intéressante, doit être traitée très rapidement. Un article paru dans une revue, qu'elle soit généraliste (Commentaire, Esprit, Le Débat,...) ou spécialisée (Vingtième siècle,...) laisse bien entendu plus de temps (mais les articles sont plus longs).
-Quel public est visé à travers l'actualité des idées?
Nous nous efforçons d'être un portail, qui indique au curieux des contributions intéressantes à de nombreux débats (articles parus à droite à gauche, événements etc.). Je pense que c'est sans doute le même public que pour les critiques, mais les deux colonnes répondent à deux lectures différentes.
-En ce qui concerne les critiques de livres, nous aimerions savoir comment les livres sont sélectionnés, et qui le fait?
La rédaction fait un premier tri parmi les annonces faites par les éditeurs par le biais des "avant-programmes". Ensuite, une liste est régulièrement transmise aux différents coordinateurs de pôles, qui eux apportent ensuite leur expertise pour, dans la mesure du possible, traiter les ouvrages et les attribuer à ceux dont ils pensent qu'ils sont les mieux placés pour le faire. Mais les rédacteurs nous signalent aussi parfois des livres qui nous ont échappés, et c'est heureux.
-Qui écrit les comptes-rendus et comment ces personnes sont-elles choisies?
Il y a plusieurs profils. Mais le plus courant est le doctorant ou jeune MCF. Mais il y a aussi des cadres, des journalistes, etc. Ces personnes ont été recrutées soit par la rédaction, soit par les coordinateurs de pôles. Elles viennent soit via quelqu'un qui participe déjà et qui nous les conseille, soit par candidature spontanée, soit suite à une démarche de notre part.
-Existe-t-il des règles prédéterminées pour l'expression ou s'agit-il de critiques libres?
Les critiques sont libres dans la mesure où elles sont honnêtes, ne sont pas biaisées, et correspondent à nos règles de présentation. Une première relecture est effectuée par le coordinateur de pôle, sur le fond. Ensuite une autre personne à la rédaction les relie pour les corrections typographiques, orthographiques, grammaticales, etc.
-Enfin, concernant le rapport avec les rendez-vous de l'Histoire à Blois annuels, nous aimerions connaitre votre rapport avec les Rendez-vous de l'Histoire et Blois ainsi que ceux du site avec cet évènement? Faites-vous la promotion de cet évènement ou d'autres? Comment vous placez-vous par rapport au festival? Vous y êtes déjà rendu, et si oui qu'en pensez-vous? Et enfin pensez vous vous y rendre cette année et pour quels raisons?
Le site n'a qu'un an d'existence (lancement le 1/10/2007). Le temps nous a donc manqué pour dialoguer avec eux. Cela étant, nous avions publié un petit article l'an passé pour en parler, et cette année un de nos rédacteurs s'y est rendu et a pu profiter d'une accréditation. Nous verrons l'an prochain si des liens peuvent se nouer.
PETITE CONCLUSION...
"Nonfiction", "Mediapart" et "La Vie des Idées" sont trois sites ayant le même objectif : rendre compte de l’information, de l’actualité et de la vie intellectuelle.
Cependant chaque site usent de moyens différents et ciblent différents publics.
"Nonfiction" et "Mediapart" s’adressent plutôt à un public jeune par le biais de l’interactivité, de la participation alors que "La Vie des Idées" s’adresse à un public international plus âgé, plus averti. "La Vie des Idées" est dévolu aux idées, l’information est secondaire contrairement aux deux autres sites.
Etant donné le sujet de notre blog, à savoir « la place de l’histoire dans les médias », on peut constater un lien direct, pour les trois sites, avec l’actualité. Cependant, la part de l’histoire prend une place égale par rapport aux autres disciplines dans ces sites. Elle sert à nous renseigner sur les évènements actuels, et pas forcément en lien avec le passé historique. De plus, on remarque que ce sont majoritairement les publications scientifiques et littéraires qui donnent le ton à cette actualité !!
Amandine et Marjolaine
jeudi 23 octobre 2008
Dimanche 12, il était une fois un jeu…
Ce genre d'atelier participe à favoriser l'interaction avec le public qui fait alors partie intégrante du festival, et permet aussi d'amener un dialogue entre les visiteurs.
Les enfants autant que leurs parents se prirent rapidement au jeux, en en faisant ainsi une animation vivante et dynamique. Le pari d'apprendre tout en se divertissant fut donc remporté!
Margot
QUESTIONNAIRE AU PUBLIC DES RENDEZ-VOUS DE L'HISTOIRE
Durant ces quelques jours, nous avons questionné le public des Rendez-vous de l'Histoire de Blois, pour avoir leurs impressions sur ce festival. Voici nos synthèses :
J’ai rencontré un monsieur de 69 ans, retraité (comptable, gestionnaire) venant de Vineuil (banlieue proche de Blois), qui vient aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois tous les ans, et qui pense venir tous les jours (vendredi, samedi et dimanche) car, pour lui, ce festival « permet de faire connaître l’histoire et divers domaines à tous les publics même si le public est plutôt averti, élitiste (chercheurs, étudiants, intellectuels) ». Il semble qu’il a eu connaissance de ce festival par le biais de ses amis. Il est attiré surtout par les conférences et les débats auxquels il essaie d’assister au maximum. En ce qui le concerne Les Rendez-vous de l’Histoire de Blois est « un bon festival, l’organisation est bonne mais la ville de Blois manque de moyens et je souhaiterais que le festival dure plus longtemps, par exemple, sur une semaine ».
Ensuite, j’ai rencontré un ingénieur informatique de Tours, âgé de 31 ans. Ce dernier s’est déjà rendu aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois la première année, grâce à un ami qui lui en avait parlé, mais n’y ai pas retourné depuis cette année. Il est intéressé par ce festival « pour changer de domaine, apprendre d’autres choses » et c’est pourquoi il pense assister surtout aux conférences. Pour lui, le festival a pour but « d’accueillir le plus de personnes possible même si le public est plutôt composé de personnes retraitées, d’étudiants et de professions libérales, et faire de l’argent aussi ». En résumé, il s’agit d’un « bon festival mais il faudrait que la ville de Blois gère mieux ses infrastructures pour pouvoir accueillir plus de personnes ».
Marjolaine
La première personne que j’ai interviewée est un homme de 36 ans, professeur au lycée Grandmont de Tours. Cet homme vient dès que possible au Festival des Rendez-vous de l’Histoire de Blois qu’il a connu par le biais de la radio, mais pas tous les ans. Il aime s’y rendre pour « apprendre des choses en lien avec le domaine dans lequel il travaille » (sujet de discussion sur l’Europe avec ses élèves), et il pense donc se rendre prioritairement aux conférences et débats, mais aussi au Salon du livre. Ce festival représente donc pour lui un « moyen de faire connaître l’histoire de manière différente à un large public bien que tout le monde ne puisse assister à tout ». Il pense également que ce festival a une « bonne organisation mais qu’il manque des places pour accueillir tout le monde ».
La deuxième personne que j’ai rencontrée est également un homme, mais beaucoup plus vieux, âgé de 72 ans, et donc retraité (charpentier), vivant à Blois. Ainsi, il peut se rendre tous les ans aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, en « fonction du temps que lui laisse sa petite famille », qu’il apprécie pour « une meilleure connaissance de l’actualité ». Il a eu connaissance la première fois du Festival par le biais de ses amis. Ce monsieur lit énormément la presse quotidienne mais ce festival lui « permet de s’ouvrir et d’avoir plusieurs angle de vue sur l’actualité (la crise économique) ». Il a d’ailleurs acheté beaucoup de livres pour pouvoir continuer à s’informer une fois le festival terminé. Il a assisté à de nombreux débats et conférences car c’est ce qui lui semble le plus enrichissant. Pour lui ce festival a pour but « d’avoir une meilleure approche de l’actualité historique », et il apprécie la proximité du festival et de son habitation, mais « il faudrait agrandir les locaux » !
Amandine
J’ai rencontré un monsieur de 69 ans, retraité (comptable, gestionnaire) venant de Vineuil (banlieue proche de Blois), qui vient aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois tous les ans, et qui pense venir tous les jours (vendredi, samedi et dimanche) car, pour lui, ce festival « permet de faire connaître l’histoire et divers domaines à tous les publics même si le public est plutôt averti, élitiste (chercheurs, étudiants, intellectuels) ». Il semble qu’il a eu connaissance de ce festival par le biais de ses amis. Il est attiré surtout par les conférences et les débats auxquels il essaie d’assister au maximum. En ce qui le concerne Les Rendez-vous de l’Histoire de Blois est « un bon festival, l’organisation est bonne mais la ville de Blois manque de moyens et je souhaiterais que le festival dure plus longtemps, par exemple, sur une semaine ».
Ensuite, j’ai rencontré un ingénieur informatique de Tours, âgé de 31 ans. Ce dernier s’est déjà rendu aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois la première année, grâce à un ami qui lui en avait parlé, mais n’y ai pas retourné depuis cette année. Il est intéressé par ce festival « pour changer de domaine, apprendre d’autres choses » et c’est pourquoi il pense assister surtout aux conférences. Pour lui, le festival a pour but « d’accueillir le plus de personnes possible même si le public est plutôt composé de personnes retraitées, d’étudiants et de professions libérales, et faire de l’argent aussi ». En résumé, il s’agit d’un « bon festival mais il faudrait que la ville de Blois gère mieux ses infrastructures pour pouvoir accueillir plus de personnes ».
Marjolaine
La première personne que j’ai interviewée est un homme de 36 ans, professeur au lycée Grandmont de Tours. Cet homme vient dès que possible au Festival des Rendez-vous de l’Histoire de Blois qu’il a connu par le biais de la radio, mais pas tous les ans. Il aime s’y rendre pour « apprendre des choses en lien avec le domaine dans lequel il travaille » (sujet de discussion sur l’Europe avec ses élèves), et il pense donc se rendre prioritairement aux conférences et débats, mais aussi au Salon du livre. Ce festival représente donc pour lui un « moyen de faire connaître l’histoire de manière différente à un large public bien que tout le monde ne puisse assister à tout ». Il pense également que ce festival a une « bonne organisation mais qu’il manque des places pour accueillir tout le monde ».
La deuxième personne que j’ai rencontrée est également un homme, mais beaucoup plus vieux, âgé de 72 ans, et donc retraité (charpentier), vivant à Blois. Ainsi, il peut se rendre tous les ans aux Rendez-vous de l’Histoire de Blois, en « fonction du temps que lui laisse sa petite famille », qu’il apprécie pour « une meilleure connaissance de l’actualité ». Il a eu connaissance la première fois du Festival par le biais de ses amis. Ce monsieur lit énormément la presse quotidienne mais ce festival lui « permet de s’ouvrir et d’avoir plusieurs angle de vue sur l’actualité (la crise économique) ». Il a d’ailleurs acheté beaucoup de livres pour pouvoir continuer à s’informer une fois le festival terminé. Il a assisté à de nombreux débats et conférences car c’est ce qui lui semble le plus enrichissant. Pour lui ce festival a pour but « d’avoir une meilleure approche de l’actualité historique », et il apprécie la proximité du festival et de son habitation, mais « il faudrait agrandir les locaux » !
Amandine
BILLETS D'HUMEURS...
Voilà les Rendez-vous de l'Histoire de Blois sont terminés !! Voici nos impressions sur ces quelques jours...
Vendredi 10 Octobre :
Journée bien remplie mais très enrichissante.
Départ à 8h10 de la gare de Saint-Pierre des Corps pour débarquer à Blois fraîchement réveillée à 8h33. Dès notre arrivée au Festival des « Rendez-vous de l’Histoire » nous avons pu assister à l’émission de radio en direct « La Fabrique de L’Histoire » qui se tenait dans la Halle au grains, diffusée sur France Culture et dirigée par Emmanuel Laurentin, que nous avons interviewé ensuite.
Il était déjà 11h quand nous avons questionné la rédactrice en chef de la revue / magazine l’Histoire, afin de mieux cerner les méthodes et les enjeux en lien avec l’histoire dévolus à ce magazine.
Temps de pause et de repas où nous avons pu discuter (les étudiants de l’Ue libre de l’Université François Rabelais de Tours) des modalités et de la forme que prendra notre blog.
14h déjà. Nous devons nous rendre au débat du « Libé des Historiens » qui se tient dans l’antenne universitaire. Ainsi nous avons pu mieux comprendre les enjeux et le déroulement de la rédaction spéciale du journal réalisée uniquement par des Historiens pour l’occasion.
Enfin, à 16h nous nous sommes rendus à la remise des Prix du roman historique Jeunesse 2008 dont les gagnant sont : Hori, le signe de Thot, l’Horizon bleu et Frères de guerre.
Dimanche 12 Octobre :
Journée bien enrichissante qui débute comme une agréable balade dominicale sous le soleil éclatant qui a fait venir beaucoup de personnes au Festival.
Départ de Tours à 10h35 pour arriver sous le soleil de plomb à 11h à Blois. Le beau temps étant de la partie, le public, de toute sorte, était là aussi. C’est par des questions au public que j’ai commencé ma journée afin de mieux comprendre ce qui les intéressait dans ce Festival.
Partout on pouvait voir des files d’attentes, des groupes assis dans l’herbe en train de discuter, ou de patienter.
En ce qui me concerne, je me suis rendue au café Littéraire à 14h qui se tenait dans la Halle au Grain et qui traitait du « Rêve Américain et des Etats-Unis depuis 1968 ». Se fut un moment très agréable partagé autour d’un bon café.
Ensuite, j’ai été flâné au Salon du Livre pendant quelques temps. Quel plaisir de sentir cette odeur le livre neuf… et quel plaisir pour mes yeux… heureusement l’état de mon compte en banque me freine dans mes envies… et me ramène à ma réalité !!
Amandine
Vendredi 10 octobre :
Journée bien remplie. Dès 9h du matin, nous avons suivi l’émission de radio "La Fabrique de l’Histoire" avec Emmanuel Laurentin, puis nous l’avons interviewé ainsi que son équipe bien sympathique. Nous nous sommes entretenu également avec la rédactrice en chef et directrice du magazine L’Histoire.
A 14h, nous sommes allés à la conférence de Libération, conférence que nous avons tous trouvé particulièrement intéressante.
Samedi 11 octobre :
Journée particulièrement agréable. Le beau temps étant de la partie, le public était au rendez-vous. Un public plutôt varié. On pouvait voir de jeunes collégiens s’amassant à côté du festival pour discuter, faire des rencontres…mais aussi de jeunes scouts, des personnes distribuant des tracts à fins politiques et bien sûr le "public" des Rendez-Vous de l’Histoire patientant au soleil dans les files d’attentes bondées, pour accéder à un café littéraire ou une conférence.
Pour ma part, je suis allée suivre une conférence sur la sexualité en France. C’était vraiment très intéressant, on y apprend notamment que dans la tranche 18-24 ans, un jeune sur trois s’est déjà connecté à un site de rencontres ! Autre fait étonnant, à partir de 55 ans, ce sont les hommes les plus diplômés (notamment ceux qui exercent des professions libérales) qui utilisent le plus de médicaments comme le Viagra.
Enfin, bien que Mai 68 soit passé par là, la libération sexuelle de la femme n’est pas encore totalement acquise. Les femmes de tous âges restent pour la plupart enfermées dans une vision sentimentale, affective du sexe. Et celles qui osent s’opposer à cette vision n’assument pas totalement cette idée et sont souvent mises au ban de la société.
Il serait temps que les choses changent…
Marjolaine
Vendredi 10 Octobre :
Journée bien remplie mais très enrichissante.
Départ à 8h10 de la gare de Saint-Pierre des Corps pour débarquer à Blois fraîchement réveillée à 8h33. Dès notre arrivée au Festival des « Rendez-vous de l’Histoire » nous avons pu assister à l’émission de radio en direct « La Fabrique de L’Histoire » qui se tenait dans la Halle au grains, diffusée sur France Culture et dirigée par Emmanuel Laurentin, que nous avons interviewé ensuite.
Il était déjà 11h quand nous avons questionné la rédactrice en chef de la revue / magazine l’Histoire, afin de mieux cerner les méthodes et les enjeux en lien avec l’histoire dévolus à ce magazine.
Temps de pause et de repas où nous avons pu discuter (les étudiants de l’Ue libre de l’Université François Rabelais de Tours) des modalités et de la forme que prendra notre blog.
14h déjà. Nous devons nous rendre au débat du « Libé des Historiens » qui se tient dans l’antenne universitaire. Ainsi nous avons pu mieux comprendre les enjeux et le déroulement de la rédaction spéciale du journal réalisée uniquement par des Historiens pour l’occasion.
Enfin, à 16h nous nous sommes rendus à la remise des Prix du roman historique Jeunesse 2008 dont les gagnant sont : Hori, le signe de Thot, l’Horizon bleu et Frères de guerre.
Dimanche 12 Octobre :
Journée bien enrichissante qui débute comme une agréable balade dominicale sous le soleil éclatant qui a fait venir beaucoup de personnes au Festival.
Départ de Tours à 10h35 pour arriver sous le soleil de plomb à 11h à Blois. Le beau temps étant de la partie, le public, de toute sorte, était là aussi. C’est par des questions au public que j’ai commencé ma journée afin de mieux comprendre ce qui les intéressait dans ce Festival.
Partout on pouvait voir des files d’attentes, des groupes assis dans l’herbe en train de discuter, ou de patienter.
En ce qui me concerne, je me suis rendue au café Littéraire à 14h qui se tenait dans la Halle au Grain et qui traitait du « Rêve Américain et des Etats-Unis depuis 1968 ». Se fut un moment très agréable partagé autour d’un bon café.
Ensuite, j’ai été flâné au Salon du Livre pendant quelques temps. Quel plaisir de sentir cette odeur le livre neuf… et quel plaisir pour mes yeux… heureusement l’état de mon compte en banque me freine dans mes envies… et me ramène à ma réalité !!
Amandine
Vendredi 10 octobre :
Journée bien remplie. Dès 9h du matin, nous avons suivi l’émission de radio "La Fabrique de l’Histoire" avec Emmanuel Laurentin, puis nous l’avons interviewé ainsi que son équipe bien sympathique. Nous nous sommes entretenu également avec la rédactrice en chef et directrice du magazine L’Histoire.
A 14h, nous sommes allés à la conférence de Libération, conférence que nous avons tous trouvé particulièrement intéressante.
Samedi 11 octobre :
Journée particulièrement agréable. Le beau temps étant de la partie, le public était au rendez-vous. Un public plutôt varié. On pouvait voir de jeunes collégiens s’amassant à côté du festival pour discuter, faire des rencontres…mais aussi de jeunes scouts, des personnes distribuant des tracts à fins politiques et bien sûr le "public" des Rendez-Vous de l’Histoire patientant au soleil dans les files d’attentes bondées, pour accéder à un café littéraire ou une conférence.
Pour ma part, je suis allée suivre une conférence sur la sexualité en France. C’était vraiment très intéressant, on y apprend notamment que dans la tranche 18-24 ans, un jeune sur trois s’est déjà connecté à un site de rencontres ! Autre fait étonnant, à partir de 55 ans, ce sont les hommes les plus diplômés (notamment ceux qui exercent des professions libérales) qui utilisent le plus de médicaments comme le Viagra.
Enfin, bien que Mai 68 soit passé par là, la libération sexuelle de la femme n’est pas encore totalement acquise. Les femmes de tous âges restent pour la plupart enfermées dans une vision sentimentale, affective du sexe. Et celles qui osent s’opposer à cette vision n’assument pas totalement cette idée et sont souvent mises au ban de la société.
Il serait temps que les choses changent…
Marjolaine
jeudi 16 octobre 2008
L'affiche des Rendez-vous de l'Histoire :
Les affiches des Rendez-vous de l'Histoire sont traditionnellement assez énigmatiques, le sens de l'image étant loin d'être explicite.
Entre une cuirasse féminine (Les femmes dans l'Histoire, 2004) ou encore un personnage dont la tête est remplacée par une télévision (L'opinion: information, rumeur, propagande, 2007), ces affiches ont tendance à laisser perplexe. Mais au fond, n'est ce pas précisément
l'effet recherché ?
N'oublions pas que les RDV de l'Histoire sont là pour éclairer le public sur l'actualité ou des points d'histoire mais aussi (et surtout) pour soulever de grandes questions et problématiques qui touchent à notre monde contemporain et à
l'actualité.
En faisant le choix délibéré d'une iconographie quelque peu mystérieuse et au message implicite, les organisateurs rendent compte à la fois de l'esprit des rdv, mais poussent également le spectateur à se poser des questions sur le premier lien entre lui et les rdv (l'affiche) et le rapport entre le sujet et l'iconographie choisie.
Cette année, le thème abordé pour les 11ème Rendez vous de l'Histoire est « Les Européens ». Tentons de décortiquer étape par étape cette nouvelle affiche afin d'en déceler le ou les messages.
Que voyons nous ?
Sur un fond gris, se détachent un homme de dos et des inscriptions. La typographie employée met en avant le mot « Européens » qui est en grands caractères. Voilà un premier indice de
taille qui nous donne le sujet des Rendez-vous. Mais malgré tout, cet indice reste vague... Ces « Européens » sont-ils les citoyens de l'Union Européenne ou les habitants du continent européen ? Mais continuons notre brève description. Sous ce texte, l'homme aux cheveux gris tronqué au bas du dos porte un T-shirt du même bleu que celui utilisé pour les inscriptions et sur lequel sont dessinées douze étoiles jaunes en cercle. L'homme agrippe de ses deux mains ce vêtement comme pour le retirer laissant apparaître la peau de son dos, impliquant sa nudité sous ce T-
shirt.
Qu'est ce qui est représenté ?
On reconnaît rapidement le logo de l'Union Européenne sur le T- shirt de l'homme. Celui-ci est alors citoyen de l'UE. Par association, nous pouvons donc en déduire que le thème des « Européens » traite non pas des habitants du continent, mais bel et bien de ceux de l'Union
européenne.
Qu'est ce que cela signifie ?*
Ce T-shirt est la marque de son identité européenne. Il le porte sur sa peau nue, sur ce qu'il est déjà. Or, il a déjà une identité première, son identité nationale. Ainsi, il possède plusieurs
« couches » identitaires qui se superposent les une aux autres : d'abord son identité nationale, puis son identité européenne qui s'ajoute artificiellement à ce qu'il est « naturellement » ou plutôt premièrement. On conçoit donc facilement que ces rdv poseront cette année la question de l'identité européenne et de son rapport à l'identité nationale des différents peuples qui composent l'Europe. Quelle identité prime sur l'autre ?
Mais une autre question semble être posée. Cet homme ne se contente pas de porter ce vêtement, il semble surtout le retirer. Peut-on interpréter ce geste comme un renoncement à l'Europe alors que se pose aujourd'hui une crise (ce mot semble décidément en vogue ces temps-ci) entre les Européens et l'Union européenne qui semble marcher sans eux et ne semble plus la leur (si elle l'a déjà été).
En outre, en plus de poser le problème de l'identité européenne, cette affiche pose un autre problème, peut-être plus terre à terre, qui est celui de l'identité de cet homme sur l'affiche. On ne distingue pas son visage, ce qui fait ainsi de lui un être anonyme, presque quelconque. Et si cet homme c'était vous ? Car en effet, ne pas montrer le visage d'un personnage incite le spectateur à s'identifier à celui ci.
Cet anonymat pousse ainsi à se poser la question de qui est européen, qui sont les Européens... et chercher un peu plus qui nous sommes et tenter de définir notre identité commune.
Entre une cuirasse féminine (Les femmes dans l'Histoire, 2004) ou encore un personnage dont la tête est remplacée par une télévision (L'opinion: information, rumeur, propagande, 2007), ces affiches ont tendance à laisser perplexe. Mais au fond, n'est ce pas précisément
l'effet recherché ?
N'oublions pas que les RDV de l'Histoire sont là pour éclairer le public sur l'actualité ou des points d'histoire mais aussi (et surtout) pour soulever de grandes questions et problématiques qui touchent à notre monde contemporain et à
l'actualité.
En faisant le choix délibéré d'une iconographie quelque peu mystérieuse et au message implicite, les organisateurs rendent compte à la fois de l'esprit des rdv, mais poussent également le spectateur à se poser des questions sur le premier lien entre lui et les rdv (l'affiche) et le rapport entre le sujet et l'iconographie choisie.
Cette année, le thème abordé pour les 11ème Rendez vous de l'Histoire est « Les Européens ». Tentons de décortiquer étape par étape cette nouvelle affiche afin d'en déceler le ou les messages.
Que voyons nous ?
Sur un fond gris, se détachent un homme de dos et des inscriptions. La typographie employée met en avant le mot « Européens » qui est en grands caractères. Voilà un premier indice de
taille qui nous donne le sujet des Rendez-vous. Mais malgré tout, cet indice reste vague... Ces « Européens » sont-ils les citoyens de l'Union Européenne ou les habitants du continent européen ? Mais continuons notre brève description. Sous ce texte, l'homme aux cheveux gris tronqué au bas du dos porte un T-shirt du même bleu que celui utilisé pour les inscriptions et sur lequel sont dessinées douze étoiles jaunes en cercle. L'homme agrippe de ses deux mains ce vêtement comme pour le retirer laissant apparaître la peau de son dos, impliquant sa nudité sous ce T-
shirt.
Qu'est ce qui est représenté ?
On reconnaît rapidement le logo de l'Union Européenne sur le T- shirt de l'homme. Celui-ci est alors citoyen de l'UE. Par association, nous pouvons donc en déduire que le thème des « Européens » traite non pas des habitants du continent, mais bel et bien de ceux de l'Union
européenne.
Qu'est ce que cela signifie ?*
Ce T-shirt est la marque de son identité européenne. Il le porte sur sa peau nue, sur ce qu'il est déjà. Or, il a déjà une identité première, son identité nationale. Ainsi, il possède plusieurs
« couches » identitaires qui se superposent les une aux autres : d'abord son identité nationale, puis son identité européenne qui s'ajoute artificiellement à ce qu'il est « naturellement » ou plutôt premièrement. On conçoit donc facilement que ces rdv poseront cette année la question de l'identité européenne et de son rapport à l'identité nationale des différents peuples qui composent l'Europe. Quelle identité prime sur l'autre ?
Mais une autre question semble être posée. Cet homme ne se contente pas de porter ce vêtement, il semble surtout le retirer. Peut-on interpréter ce geste comme un renoncement à l'Europe alors que se pose aujourd'hui une crise (ce mot semble décidément en vogue ces temps-ci) entre les Européens et l'Union européenne qui semble marcher sans eux et ne semble plus la leur (si elle l'a déjà été).
En outre, en plus de poser le problème de l'identité européenne, cette affiche pose un autre problème, peut-être plus terre à terre, qui est celui de l'identité de cet homme sur l'affiche. On ne distingue pas son visage, ce qui fait ainsi de lui un être anonyme, presque quelconque. Et si cet homme c'était vous ? Car en effet, ne pas montrer le visage d'un personnage incite le spectateur à s'identifier à celui ci.
Cet anonymat pousse ainsi à se poser la question de qui est européen, qui sont les Européens... et chercher un peu plus qui nous sommes et tenter de définir notre identité commune.
Cette affiche vise donc à pousser le spectateur à s'interroger sur les questions qui seront abordées au cours des Rendez vous de l'Histoire , questions qui seront finalement le fil rouge de
l'événement. Il aura suffi d'une image ou d'une iconographie finalement plutôt minimaliste et simple (par la forme) pour pousser le spectateur à réfléchir sur sa propre identité et sa place en
Europe.
Julie
* ceci est une interprétation parmi d'autres possibles.
l'événement. Il aura suffi d'une image ou d'une iconographie finalement plutôt minimaliste et simple (par la forme) pour pousser le spectateur à réfléchir sur sa propre identité et sa place en
Europe.
Julie
* ceci est une interprétation parmi d'autres possibles.
Compte rendu sur la place de l'Histoire dans la presse
A travers l'étude et la comparaison de deux quotidiens nationaux, nous allons tenter d'étudier la place de l'Histoire au sein de l'actualité.
Le Monde et Libération sont tous deux des quotidiens nationaux, différents par leur ligne électorale et le public visé.
Le Monde est un journal souvent qualifié de centriste qui s'adresse à un public concerné non seulement par l'actualité mais aussi par la Culture. Libération en revanche est un journal plutôt orienté à gauche et majoritairement tourné vers l'actualité. Ces deux journaux se servent de l'Histoire comme d'un élément de contexte, d'un facteur d'explication.
Par exemple, dans certains articles, les journalistes débutent leur analyse par un rappel contextuel qui contient des données historiques. C'est ce qui se passe actuellement avec la crise économique que le monde traverse. Certains journalistes tentent de faire le lien entre la crise actuelle et les grandes crises économiques qui ont marqué l'Histoire comme celle de 1848, ou plus proche de nous, celle de 1929. Toutefois, nous sommes forcés de constater que le Monde laisse une part plus importante à l'Histoire à travers une rubrique qui lui est entièrement consacrée.
On remarque d'autre part que les quelques points historiques abordés dans ces deux journaux ne sont pas forcément explicités, ni étayés, ni mis en valeur. Ceci implique donc de la part du lecteur une certaine culture historique. Peut-on alors parler d'une certaine forme d'élitisme ?
De plus, il est intéressant de constater que le journal qui consacre un de ses numéros aux historiens est celui qui accorde généralement le moins de place à l'Histoire. Il faut donc s'interroger sur les raisons qui ont poussé Libération a réalisé ce numéro spécial.
Libération a en effet fait un choix osé bien que l'expérience ait été tentée en partie l'année dernière.
Le journal avait alors laissé plus de place aux historiens en confrontant face à l'actualité leurs réactions à l'analyse des journalistes. Il convient donc de s'interroger sur le bilan de l'année précédente, de même sur les intérêts que tirent de cette expérience à la fois le journal et les historiens. Nous pouvons également nous interroger sur l'organisation même de cet événement, à savoir qui et a choisi ce numéro spécial et comment ? Qui a choisi les historiens ? Parmi eux, certains ont-ils été écarté ? La coopération entre les journalistes et les historiens a-t-elle été aisé ? Cela a-t-il perturbé la vie du journal ? Cette coopération a-t-elle été enrichissante ? Cela a-t-il remis en question le rôle de chacun mais aussi la place de l'Histoire dans la presse ?
L'observation de l'élaboration du Libé des Historiens ainsi que nos rencontres avec certains des participants nous éclairerons probablement sur ces interrogations.
Le Monde et Libération sont tous deux des quotidiens nationaux, différents par leur ligne électorale et le public visé.
Le Monde est un journal souvent qualifié de centriste qui s'adresse à un public concerné non seulement par l'actualité mais aussi par la Culture. Libération en revanche est un journal plutôt orienté à gauche et majoritairement tourné vers l'actualité. Ces deux journaux se servent de l'Histoire comme d'un élément de contexte, d'un facteur d'explication.
Par exemple, dans certains articles, les journalistes débutent leur analyse par un rappel contextuel qui contient des données historiques. C'est ce qui se passe actuellement avec la crise économique que le monde traverse. Certains journalistes tentent de faire le lien entre la crise actuelle et les grandes crises économiques qui ont marqué l'Histoire comme celle de 1848, ou plus proche de nous, celle de 1929. Toutefois, nous sommes forcés de constater que le Monde laisse une part plus importante à l'Histoire à travers une rubrique qui lui est entièrement consacrée.
On remarque d'autre part que les quelques points historiques abordés dans ces deux journaux ne sont pas forcément explicités, ni étayés, ni mis en valeur. Ceci implique donc de la part du lecteur une certaine culture historique. Peut-on alors parler d'une certaine forme d'élitisme ?
De plus, il est intéressant de constater que le journal qui consacre un de ses numéros aux historiens est celui qui accorde généralement le moins de place à l'Histoire. Il faut donc s'interroger sur les raisons qui ont poussé Libération a réalisé ce numéro spécial.
Libération a en effet fait un choix osé bien que l'expérience ait été tentée en partie l'année dernière.
Le journal avait alors laissé plus de place aux historiens en confrontant face à l'actualité leurs réactions à l'analyse des journalistes. Il convient donc de s'interroger sur le bilan de l'année précédente, de même sur les intérêts que tirent de cette expérience à la fois le journal et les historiens. Nous pouvons également nous interroger sur l'organisation même de cet événement, à savoir qui et a choisi ce numéro spécial et comment ? Qui a choisi les historiens ? Parmi eux, certains ont-ils été écarté ? La coopération entre les journalistes et les historiens a-t-elle été aisé ? Cela a-t-il perturbé la vie du journal ? Cette coopération a-t-elle été enrichissante ? Cela a-t-il remis en question le rôle de chacun mais aussi la place de l'Histoire dans la presse ?
L'observation de l'élaboration du Libé des Historiens ainsi que nos rencontres avec certains des participants nous éclairerons probablement sur ces interrogations.
Albin, Sophie, Marie Maxime, et Julie
Journal de Bord
7h40 : RDV à la gare de Tours... la tête dans le brouillard !
7H40, c'est tôt pour des étudiants !
7H53 : L'inspiration fuse, on chauffe les stylos !
7H54 : ça chauffe dans le wagon ! Une raleuse femme nous interpelle : « Pourriez vous vous taire quand on aura démarré ? Y'en a qui travaillent ici ! »
Et nous, on tricote ?
7H57 : refroidis et encore embrumés (mais toujours aussi motivés), nous essayons tant bien que mal d'organiser nos idées pour la journée.
8H55 : Arrivée à Montparnasse !!!
Bousculés par les voyageurs pressés d'aller travailler, nous apercevons la prof' sur son 31 !
Jeans et Convers avec les journalistes de Libé et de france 3 : à éviter.
9H00 : Tous dans le métro, direction République !
Confidence (pour confidence) : Mme Crouzet nous confie son anxiété et avoue qu'elle a beaucoup préparé son sujet.
De l'autre coté du mirroir : dur, dur d'être étudiant ! (héhéhé !)
9H30 : Arrivée à Libé !
SURPRISE : Libé est un parking !
7H40, c'est tôt pour des étudiants !
7H53 : L'inspiration fuse, on chauffe les stylos !
7H54 : ça chauffe dans le wagon ! Une raleuse femme nous interpelle : « Pourriez vous vous taire quand on aura démarré ? Y'en a qui travaillent ici ! »
Et nous, on tricote ?
7H57 : refroidis et encore embrumés (mais toujours aussi motivés), nous essayons tant bien que mal d'organiser nos idées pour la journée.
8H55 : Arrivée à Montparnasse !!!
Bousculés par les voyageurs pressés d'aller travailler, nous apercevons la prof' sur son 31 !
Jeans et Convers avec les journalistes de Libé et de france 3 : à éviter.
9H00 : Tous dans le métro, direction République !
Confidence (pour confidence) : Mme Crouzet nous confie son anxiété et avoue qu'elle a beaucoup préparé son sujet.
De l'autre coté du mirroir : dur, dur d'être étudiant ! (héhéhé !)
9H30 : Arrivée à Libé !
SURPRISE : Libé est un parking !
9H32 : On nous fait patienter. Le stress monte.
ATTENTION ! Bon plan : Libé gratuit à Libé (chut....)
9H40 : Visite guidée de Libé par la prof': le concept de l'ancien parking, c'est sympa et original.
Et c'est ludique (si, si !)
Étape INMANQUABLE : la cafétéria avec une vue à 360° sur les toits de Paris et ses grands monuments.... ainsi que le beau nuage de pollution.
9H50 : Nous sommes présentés au directeur délégué de la Rédaction, Didier Pourquery.
10H00 : Les choses sérieuses commencent : conférence de rédaction animée. Didier Pourquery tente tant bien que mal de canaliser les différentes énergies !
11H00 : Nous accédons au Saint des Saints : Le bureau du rédacteur en chef où nous sommes accueillis pour interviewer Didier Pourquery.
11H30 : Réunion pour les pages Événements.
12H30 : Déjeuner sur la terrasse
Albin se dévoue.... le Making off est raté...
13H30 : A LA RECHERCHE DES HISTORIENS ET JOURNALISTES PERDUS (quand c'est pas les uns, c'est les autres)
« -Vous qui êtes journaliste....
-Heu... non. Moi je suis historien...
-Oups ! Pardon Monsieur d'Almeida ! »
15H45 : LE PARKING INFERNAL : Mais où est la sortie ???
16H00 : Un dernier coup d'œil au parking... Retour à la réalité : on a été des privilégiés.
16HO5 : Nous déambulons dans Paris et nous profitons de la Capitale.
18H00 : Retour au bercail !
A peine portés par nos jambes, mais tellement euphoriques après cette expérience... on ferait bien ça tous les jours.
Marie Maxime, Sophie, Julie et Albin...
... fatigués mais ô combien heureux !
Inscription à :
Articles (Atom)